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Les animations oenologiques sur les marchés de Noël en Alsace

S’il y a une région emblématique pour les marchés de Noël, c’est bien l’Alsace !

Le marché de Noël est un marché où se vendent de nombreux produits autour de la thématique de Noël : des articles de décoration, des produits régionaux et artisanaux, de quoi se restaurer (vin chaud, crêpes, gauffres…). Les premières traces des marchés de Noël remontent au XIVème siècle en Allemagne, plus connus sous le nom de « Marché de Saint-Nicolas ».
Traditionnels en Alsace (notamment à Strasbourg, Mulhouse, Colmar ou encore Kaysersberg) ils s’étendent petit à petit dans d’autres nombreuses villes du monde. Ces marchés sont en général organisés par les municipalités et ils ont lieu au mois de décembre, juste avant le début de l’avent, le 1er décembre.
Le 28 novembre dernier, une grande majorité des marchés de Noël alsaciens ont ouvert leurs portes, à l’image de celui de Strasbourg, pour la 444ème année consécutive. Considéré comme l’un des plus importants et des plus vieux marchés de Noël d’Europe (depuis 1570), il attire chaque année plus de 2 millions de visiteurs et regroupe 300 chalets.
Outre le marché de Strasbourg, de nombreux marchés alsaciens sont aujourd’hui très prisés, tels que ceux de : Colmar, Kaysersberg, Mulhouse, Munster, Riquewihr/Ribeauvillé ou encore Sélestat.

Dans beaucoup de ces marchés de Noël en Alsace, des animations « Caves de Noël » ont été mises en place. On les retrouve notamment dans l’un des plus beaux marchés de Noël alsacien, celui de Riquewihr/Ribeauvillé. Les viticulteurs locaux vous accueillent et vous font partager leur passion dans le cadre intimiste de leurs caves, décorées aux couleurs de Noël pour l’occasion. Profitez d’animations originales autour de la dégustation de vin accompagnée de petites douceurs de Noël, de l’artisanat régional et de la gastronomie. Des ateliers de découverte et de dégustation des épices de Noël (kougelhopf, pain d’épices, bredalas…), des parcours gourmands aux chandelles mais aussi des expositions de photos du vignoble alsacien en hiver sont organisés dans les différentes caves des vignerons participants.

Profitez de la magie des Marchés de Noël pour séjourner en Alsace !

Focus sur les vins de Saint-Emilion – Bordeaux

Photo by Jonathan Farber on Unsplash

En plein cœur du Pays Libournais, la cité médiévale de Saint-Emilion est classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1999. Sa parure monumentale se décline au gré de ruelles tortueuses. Quant à son patrimoine œnologique, il est reconnu dans le monde entier. Un paysage viticole historique qui illustre de manière exceptionnelle la diversité des terroirs.

Le vignoble de Saint-Emilion s’étend sur 5600 hectares et produit en moyenne 235 000 hectolitres/an de vins rouges. Quatre types de terrains existent à Saint-Emilion : des sols argilo-limoneux, argileux, calcaires composés d’alluvions de graves et de sables. Côté cépages, c’est le merlot qui domine avec 60% de l’encépagement suivi par le cabernet franc et le cabernet sauvignon. Les vins de la région, de renommée mondiale (et grandissante en Chine), sont des vins aux tanins solides dont la structure s’arrondit avec le temps.

Un peu d’histoire…

C’est à partir de 1959 que les vins de Saint-Emilion ont été classés. Particularité de ce classement et contrairement à celui de 1855, celui-ci est révisable tous les 10 ans et a donc été revu en 1959, 1969, 1986 (petite exception…), 1996, 2006 et 2012. Ces classements ont longtemps fait et font encore l’objet de discordes jusqu’à devenir de véritables imbroglio judiciaires. En 2013, le classement est confronté à plusieurs demandes d’annulation en raison d’erreurs et de non-respect de la réglementation en vigueur. Trois viticulteurs exclus du classement vont jusqu’à porter plainte contre X pour prise illégale d’intérêt en mettant en avant le fait que les lauréats du classement sont eux-mêmes juges et partie. Injuste pour les uns, tout à fait honorable pour d’autres, c’est en somme un classement qui n’a pas fini d’être contesté…

Extrait du classement de 2012

Premiers Grands Crus Classés A
– Château Angélus
– Château Ausone
– Château Cheval Blanc
– Château Pavie

Premiers Grands Crus Classés B
– Château Beau Séjour Bécot
– Château Beauséjour
– Château Bélair-Monange
– Château Canon
– Château Figeac
– Château La Mondotte
– Château Pavie-Macquin
– Château Troplong-Mondot
– Château Valandraud

Grands Crus Classés
– Château Bellevue
Château de Ferrand
Château Fonplegade (photographie ci-contre)
– Château Larmande
Château Soutard
– Couvent des Jacobins
– Château Chauvin
– Château le Clotte

Dégustez les vins de Saint-Emilion au cours d’un stage œnologie autour de Bordeaux et dans le vignoble Bordelais.

Rencontre oenologique dans les vignobles du Médoc, au Domaine Rollan de By

Interview de Deborah Fontaine et Benjamin Gavard, responsables hébergement et oenotourisme à l’Hôtel Rollan de By. Ils nous parlent du domaine et de leurs expériences personnelles.

D’où vient cette pasDomaine-Bordeaux-Rollan-de-Bysion pour la viticulture ? Et pour l’accueil des hôtes ? Racontez-nous votre parcours en quelques mots…
Nous avons toujours aimé déguster les vins et l’univers vinicole nous fascinait mais nous n’avions malheureusement pas assez de temps à consacrer à développer notre curiosité. C’est réellement depuis notre arrivée dans le Médoc en 2013 que tout a basculé : nous avons développé une passion pour le vin et la viticulture grâce à la proximité des châteaux et à l’environnement des vignes à perte de vues. Notre ancien voisin est lui-même vigneron, tout cela nous a permis de nous y intéresser d’avantage et surtout avec plus de facilité puisque nous vivions au cœur du « sujet ». Et lorsque nous reprenons la gestion de l’hôtel Rollan de By et que les visites des chais nous sont alors confiées, c’est avec bonheur que nous acceptons de faire découvrir à notre tour les secrets de la fabrication du vin !

L’histoire de M. GUYON, le propriétaire du Domaine, est quant à elle, beaucoup plus incroyable puisqu’il achète en 1989, ses 2 premiers hectares de vignes avec le château Rollan de By, son envie du moment : produire du vin pour le plaisir afin de le déguster entre amis ou en famille. Au fil des années, M. GUYON se pique au jeu et se passionne pour la viticulture, il est satisfait de ce vin rond et fruité qu’il arrive à produire. Avec ambition et passion, il rachète au fil des décennies d’autres châteaux et hectares de vignes, afin de varier les plaisirs et produire des vins toujours aussi gourmands mais avec une personnalité propre à chacun. Aujourd’hui, M. GUYON peut s’enorgueillir de posséder 7 châteaux et 185 hectares de vignes : toujours présent pour décider du commencement des vendanges et ce, jusqu’à l’assemblage des vins après élevage, il a à cœur d’être présent à chaque étape de production de ses vins.

Diplômés en hôtellerie, nous avons au fil des années multiplié les expériences dans différentes structures d’hébergement touristique essentiellement en Savoie et sur le Bassin d’Arcachon. Nous vivions du tourisme, changeant alors de lieu de travail au fil des saisons, mais c’est en 2013 que nous décidons de « poser nos valises » dans le Médoc qui nous séduit par son climat, son côté très sauvage et nature, et bien entendu, par la richesse de ses vignes. Benjamin aura une belle opportunité de travail dans l’hôtellerie de luxe, à l’hôtel 4* Cordeillan-Bages, avant de reprendre ensemble la gestion de l’hôtel Rollan de By quelques mois plus tard….

Avant de devenir vigneron, M.GUYON était décorateur d’intérieur, diplômé de la prestigieuse école Boulle. Il a rénové et décoré l’hôtel avec le désir d’accueillir les hôtes comme s’ils venaient chez lui : œuvre d’art ou tableau, chaque objet raconte une histoire. Les chambres sont décorées avec goût et possèdent une atmosphère propre à chacune, M. GUYON ne souhaite pas de chambres standardisée, vous êtes chez lui !
Son souhait le plus cher est également de permettre à la région « Cœur Médoc » de se désenclaver en offrant la possibilité aux voyageurs de pouvoir se loger, car il faut savoir que la pointe médocaine est très sauvage. En transformant le château La Clare en hôtel, il a voulu, en quelques sortes, faire un cadeau aux visiteurs et leur permettant de poser leurs valises au cœur du vignoble pour découvrir notre belle région.

Quelles sont les caractéristiques des vins des Domaines Rollan de By ? Les meilleurs millésimes ?
Les vins des Domaines Rollan de By sont des vins ronds et fruités, dû à un grand pourcentage de Merlot dans l’assemblage. On trouve également, une belle fraîcheur grâce à un pourcentage très important de Petit Verdot (jusqu’à 20% dans l’assemblage pour le Château Haut-Condissas) qui s’associe à merveille avec le Merlot en venant contrebalancer son côté fruité. Le petit Verdot confère par ailleurs, une belle structure et une jolie couleur rubis au vin. M. GUYON souhaite que ses vins soient agréables à déguster rapidement, inutile d’attendre des années avant de pouvoir en apprécier tous leurs arômes et leurs charmes.
Les meilleurs millésimes sont les années 1998, 1999, 2001, 2005, 2009 et 2010.

Qu’est-ce que les gens apprécient le plus pendant la visite et la dégustation ?
Les visites des chais des Domaines Rollan de By s’organisent en très petit groupe, il peut même arriver que vous soyez les seuls à y participer. Ce côté « visite privée » plaît beaucoup à nos hôtes, Benjamin se fait un plaisir de vous ouvrir les portes des chais rien que pour vous et est totalement à l’écoute pour répondre à toutes vos questions. Nous nous efforçons au mieux de rendre les visites intéressantes et surtout compréhensibles car il est vrai que les parties « techniques » de la fabrication du vin peuvent vite devenir rébarbatives et pas forcément évidentes à comprendre, il est important d’avoir un discours simple et adapté aux novices. Le petit plus de nos visites : si vous avez la chance de croiser le maître de chais, celui-ci prend souvent de son temps pour les visiteurs et il se fait un plaisir de vous faire accéder aux endroits un peDégustation au Domaine Rollan de Byu plus privés.

Notre dégustation s’articule autour d’une dégustation « à la cuve », vous avez la chance de découvrir ce que peut-être un vin « primeur ». Vous dégustez ensuite deux autres vins en bouteille de deux millésimes différents, ce qui permet d’avoir une bonne idée de ce que l’élevage en barrique apporte au vin en termes d’arômes et de structures.


Quels sont les incontournables de la région?
Outre les visites des nombreux châteaux classés « Grand Cru 1855 » et autres manifestations et salons sur le thème du vin organisés tout au long de l’année, d’autres points d’intérêts méritent votre attention dans le Médoc….
Un des rares phares classés monument historique, le phare de Cordouan est également inscrit sur la liste des monuments susceptibles d’être classés au Patrimoine Mondial par l’UNESCO. Situé à 7km au large de Soulac-sur-Mer, ce « Versailles de la mer » se visite au fil de ses 311 marches. Embarquement depuis Le Verdon, à la pointe de la presqu’île médocaine.
L’évènement incontournable du Médoc reste le Marathon du Médoc à Pauillac, qui a fêté cette année sa 30ème édition avec plus de 10 000 participants. C’est dans une ambiance festive que les coureurs participent au marathon : déguisement obligatoire, étapes dégustation dans chaque château « Grand Cru » du parcours et stands de ravitaillement grillades et autres spécialités médocaines. Ce n’est pas pour rien que le Marathon du Médoc est réputé être le marathon « le plus long du Monde » (tout dépend du nombre de dégustations… !), mais il s’agit surtout d’un marathon convivial où même si vous n’avez pas votre dossard de coureur, vous participez quand même à la fête !

Enfin, pour finir sur une note gastronomique : vous vous délecterez au restaurant Cordeillan-Bages à Pauillac, dont le chef Jean-Luc ROCHA (digne successeur du chef Thierry MARX), vous envoutera avec sa cuisine récompensée de deux étoiles au guide Michelin. Et si vous ne pouvez pas vous offrir, le deux étoiles, nous recommandons vivement à toutes les personnes qui séjournent à l’hôtel, d’aller dîner au restaurant Le Saint-Seurin à Saint-Seurin-de-Cadourne. Le jeune chef Gabriel a été récemment récompensé d’une toque par le guide Gault & Millau, pour sa cuisine originale et créative, à essayer absolument !

Quel regard portez-vous sur l’oenotourisme ?

L’oenotourisme est une façon originale de découvrir une région ou un pays. Il s’agit d’un secteur en plein développement puisque de plus en plus de personnes s’intéressent à l’univers du vin et souhaitent en découvrir les coulisses. A l’hôtel Rollan de By vous êtes au cœur du domaine afin de parfaire au mieux vos connaissances sur le sujet, et nous avons à cœur d’offrir une prestation de qualité : il est important de savoir se démarquer quand une activité est en plein essor. Nous ne sommes plus dans un simple rapport de producteur / consommateur, mais davantage dans un esprit d’échange et de partage. Les personnes séjournant à l’hôtel ont une réelle envie de découvrir le lieu, l’histoire et les techniques employées pour élaborer nos vins. L’oenotourisme pour nous, c’est savoir vous recevoir et tout mettre en œuvre pour que le vin devienne une façon de voyager, de s’évader et d’apprécier encore plus cette bouteille que vous dégusterez au cours d’un repas entre amis car il y aura une belle histoire à raconter.

Rencontrez Deborah et Benjamin à l’Hôtel Rollan de By au cours d’un séjour Chai le vigneron dans le Médoc !

Tous nos séjours dans le bordelais

Le bio : un levier de développement pour le marché du vin français ?

Tendance très actuelle, le bio séduit de plus en plus de consommateurs. Un Français sur trois consomme du vin bio, ce qui représente un marché d’un demi-milliard d’euros en 2013 soit une hausse de 22% par rapport à l’année passée.
Ce marché du vin biologique représente 11% de la consommation totale de produits bio en France en valeur. Le vin bio, lui, ne connaît pas la crise !

On définit un vin bio lorsqu’il est produit sans traitement chimique, selon les principes de l’agriculture biologique. Selon certains professionnels, les vins bio expriment une maturité plus savoureuse que les autres vins, offrant un parfait équilibre des saveurs.
En 5 ans, le vin biologique a explosé en France : les surfaces cultivées ont augmenté de 188% en 5 ans mais la conversion est souvent longue et difficile. Beaucoup de producteurs ne survivent pas à la baisse de rendement qui survient entre 2 et 4 ans après le choix de conversion. Des années de climat difficile, marquées par des excès de pluie et de fraicheur, ont fini par en décourager plus d’un. Mais la culture des vins biologiques représente tout de même 8,2% du vignoble français, soit environ 64 600 hectares. Le succès des vins bio a porté la France au 2ème rang des producteurs mondiaux après l’Espagne et avant l’Italie.

Il faut savoir que le vin bio n’est plus réservé à une élite, toutes les catégories socio-professionnelles en consomment malgré un prix plus élevé d’en moyenne 40% par rapport au vin conventionnel (8,70€ la bouteille contre 6,90€). Le respect de l’environnement, la qualité et la sécurité des produits alimentaires sont les principaux facteurs de motivation pour l’achat d’une bouteille de vin bio. Le prix n’est qu’un facteur secondaire.

Aujourd’hui, le défi réside donc dans le fait d’organiser correctement la filière, à l’image de « France vin bio », fédération des interprofessions des vins biologiques, créée en 2013 et regroupant producteurs et négociants du vignoble du Languedoc-Roussillon, d’Aquitaine, de Rhône-Alpes, de Champagne et de Bourgogne, et qui représente aujourd’hui 60% de la production de vin bio en France.

Découvrez tous nos séjours de dégustation de vins.

Satellites et drones dans le vignoble Bordelais

Aussi étonnant que cela puisse paraître, des satellites et drones font leur apparition au-dessus des vignes de grands châteaux bordelais.
Pour quelle utilité ? Réaliser la cartographie complète des vignobles relevant l’activité chlorophyllienne des feuilles, indicateur primordial qui permet aux vignerons de vendanger les raisins à maturité optimale à l’automne. D’autres utilités sont appréciées par les producteurs : gestion de la fertilisation au printemps, entretien des sols et taille pendant la période hivernale.
Les images satellites par infrarouge sont devenues le quotidien du Château Malartic-Lagravière (Pessac-Léognan). Jean-Jacques Bonnie, directeur de ce Grand Cru Classé explique que « cela nous permet de voir la vigueur de la vigne sur une évolution annuelle. Lors des travaux d’entretien d’hiver, on peut ainsi jouer sur la taille ou trouver la cause en cas de faible vigueur ». Par contre, les satellites ne peuvent prendre des clichés uniquement lorsque le ciel est entièrement dégagé. Ces systèmes ont été élaborés par la société EADS Astrium en collaboration avec l’ICV (Institut Coopératif du Vin). EADS s’est inspiré d’un système déjà mis en place pour la culture céréalière en 1996.
En plus des satellites, les drones viennent à leur tour faire leur apparition dans le vignoble bordelais, moins contraignants et plus précis. Pour Henri Borreill, président de la société de drones Exametrics, qui tente de s’imposer sur ce marché naissant, le drone offre l’avantage sur le satellite de «différencier vigne et enherbement entre les rangées», évitant alors de «confondre le stress hydrique de la vigne avec celui de l’herbe». Les cartes réalisées sont plus précises. Le Château Pape-Clément, Grand Cru Classé de Graves, est le premier à avoir acquis un drone de ce type prénommé « Vers l’excellence ».

Le pinard des poilus

Le vin, un produit stratégique lors de la Première Guerre Mondiale

A l’occasion du centenaire du début de la Première Guerre Mondiale (1914 – 1918), Christophe Lucand, docteur en histoire à l’Université de Bourgogne détaille le rôle du vin en France lors de la Grande Guerre et les conséquences du conflit sur le vignoble.
Souvent mal connu, le « Pinard des Poilus » a pourtant été une clé supplémentaire pour comprendre le quotidien des soldats du front de la Première Guerre Mondiale. Christophe Lucand, spécialiste des vins de Bourgogne, a entamé un livre sur la Grande guerre et le vin qui devrait paraitre début 2015. Des réflexions qui ont donné lieu à une conférence donnée la semaine dernière à l’Université de Bourgogne (et disponible sur le site : https://chaireunesco-vinetculture.u-bourgogne.fr/);

Dans les tranchées, le vin faisait partie de l’approvisionnement réglementaire des soldats français (au minimum 25cl de vin par jour et par soldat). Les Poilus affectionnaient particulièrement ce « pinard » : vin propagande (associé au tabac et à la figure féminine), vin martial (le bien-nommé « canon de vin » qui galvanisait les hommes avant le combat) ou encore vin aliment (que les médecins recommandaient en remplacement d’un bon repas…).
Malgré un approvisionnement compliqué dans les tranchées (par camions puis à l’aide de 4000 wagons réquisitionnés pour la cause), le vin devint un produit stratégique et donc un élément primordial pour préserver le moral des troupes.

L’historien de l’Université de Bourgogne affirme même que : « Pour Pétain, c’est grâce au vin que les Poilus ont remporté la guerre » mais cela a aussi permis la popularisation du vin en France en devenant un « breuvage national et patriotique ».
Mais alors que le vignoble français connaissait une importante crise (pénurie de main d’œuvre car hommes au front mais aussi crise de Phylloxéra ou encore désorganisation générale du transport), d’où provenait ce vin? Essentiellement des pays à gros rendement du Sud de la France ou des grands vignobles industriels d’Algérie.

Pour en savoir plus, retrouvez Christophe Lucand le 14 août prochain à la Foire aux Vins d’Alsace de Colmar pour une conférence sur le thème du vin pendant la Première Guerre Mondiale.

Tout savoir sur les vins de Sauternes

Géographie

L’aire de production de l’appellation se situe sur la rive gauche de la Garonne, à une trentaine de kilomètres au sud de Bordeaux, sur le terroir caillouteux de Sauternes. Cinq communes produisent ce vin blanc liquoreux (Barsac, Bommes, Fargues, Preignac et Sauternes) et le vignoble comporte quelques vins au prestige mondialement reconnus comme le Château d’Yquem. Le terroir caillouteux et le microclimat très particulier de la région sont tout à fait propices au développement de la « pourriture noble », sans laquelle ce vin n’existerait pas. Lire la suite

Tout savoir sur le vin d’Alsace Gewurztraminer

Géographie :
C’est à l’Est de la France, dans le vignoble Alsacien, que le Gewurztraminer est chez lui. Bien qu’essentiellement produit sur la plaine d’Alsace, de nombreuses parcelles se trouvent sur les coteaux des collines sous-vosgiennes. Il est donc produit sur quasiment l’ensemble du vignoble alsacien (Bas-Rhin et Haut-Rhin), soit 119 communes.

Cépage :
Cépage emblématique de la région, le Gewurztraminer

Style :
Vins blancs très aromatiques et élégants

Caractère :
Sa robe intensément dorée laisse présager une belle richesse, confirmée par la palette d’arômes olfactive qui rappelle les fruits exotiques (litchi, fruits de la passion, ananas, mangues…), les fleurs (la rose notamment),  les agrumes (écorces d’oranges), les épices (en allemand, Gewurz signifie « épices »), les raisins secs mais aussi des arômes fréquents de miel.
Au palais, on le trouve corsé, concentré, gras et puissant.

Sa garde :
Epais et riche, c’est un vin capable de vieillir. Entre 4 et 12 ans selon son origine

Accords mets & vins :
Image même de la typicité des vins d’Alsace, intensément parfumé, le Gewurztraminer peut s’apprécier seul, pour le plaisir, en apéritif par exemple. On peut également l’accompagner d’un foie gras d’Alsace, d’un saumon fumé, d’un feuilleté au roquefort mais aussi de plats épicés d’Orient et d’Extrême-Orient tel qu’un poulet au curry qui sauront largement mettre en valeur la palette aromatique de ce grand vin d’Alsace. Ainsi, il sera le partenaire idéal de nombreux plats asiatiques : cuisine chinoise, indonésienne, thaï et indienne.
A servir assez frais, à 10°C.

Si vous avez aimé le Gewurztraminer, alors quoi de mieux que de déguster ce fabuleux cépage à l’occasion d’un stage œnologique.

Pour tous ceux qui aiment particulièrement ces vins, vous apprécierez également :
Pour l’équivalence de style : un Châteauneuf-du-pape blanc (vignoble de la Vallée du Rhône)
Pour ses arômes : pour la rose, un Chambertin-Clos-de-Bèze (vignoble de Bourgogne)
Pour sa saveur : un Condrieu (Vallée du Rhône)
Avec un poulet au curry : un Banyuls (vignoble du Languedoc-Roussillon)

Tout savoir sur les vins de Gevrey Chambertin en Bourgogne

carte vignoble gevrey chambertinGéographie :
C’est au cœur de la Bourgogne, au Sud de Dijon que se situe Gevrey Chambertin, commune la plus au Nord du vignoble de la Côte de Nuits.

Appellations :
26 Premiers Crus
tels que : Clos Saint-Jacques, Petite Chapelle, Lavaut ou encore Champonnet
8 Grands Crus tels que : Chambertin, Clos de Vougeot, Mazis-Chambertin ou encore Griotte-Chambertin

Cépage :
Pinot Noir

Style :
Vins rouges aromatiques, équilibrés et denses

Caractère :
Sa robe est vive (du rouge rubis foncé à la cerise noire) et ses arômes très fruités rappellent la framboise, le cassis, la groseille, mais aussi la réglisse et les épices. Certains y trouveront de la rose, de la violette et du sous-bois. Au palais, il est puissant et élégant à la fois.

Sa garde :
Les vins de Gevrey-Chambertin sont des vins de longue garde, surtout pour les Premiers et Grands Crus. Entre 5 et 12 ans, idéalement une dizaine d’années

Accords mets & vins :
La puissance et l’intensité des vins rouges de Gevrey-Chambertin s’associent parfaitement à une viande rouge grillée, un gigot de mouton ou encore mieux, une viande en sauce du type coq au vin, agneau en sauce ou bœuf bourguignon, évidemment ! Des fromages forts en goût (Livarot, Epoisses) sont également les bienvenus pour mettre en valeur la riche palette arômatique de ces vins.
A servir entre 14°C et 16°C.

Si vous avez aimé le Gevrey-Chambertin, alors vous apprécierez :
Pour l’équivalence de style : un Crozes-hermitage (Du vignoble de la Vallée du Rhône)
Pour ses arômes : un champagne rouge et fruité, le Bouzy (Vignoble de Champagne)
Pour sa saveur : un Volnay (Bourgogne)
Dans la région, pour une belle occasion : un Clos-Vougeot (Bourgogne)

ET si vous désirez en savoir d’avantage sur cette appellation, nous ne saurons trop vous conseiller de vous rendre sur place et de prendre part à des activités découverte des vins bourguignons  : atelier vin, stage œnologie Bourgogne, …