Archives pour la catégorie Les chiffres du vin

Des chiffres sur la consommation de vin, la production, la vente, l’oenotourisme…

L’image du vin en France

« Ils en pensent quoi les Français de leur trésor national ? »

Cette vidéo élaborée par Vin et Société répond à la question de manière ludique et originale pour comprendre la relation entre population française et vin (sondage IFOP 2014).

Et pour la mise en pratique, il y a les visites dans les vignobles.

L’article complet sur le baromètre IFOP / Vin & Société analysant les rapports qu’entretiennent les Français avec le vin que nous conseillons de consulter (avec une belle infographie, toujours plus ludique qu’un tableau de chiffres !) : www.vinetsociete.fr/les-francais-et-le-vin-barometre-ifop

Le bio : un levier de développement pour le marché du vin français ?

Tendance très actuelle, le bio séduit de plus en plus de consommateurs. Un Français sur trois consomme du vin bio, ce qui représente un marché d’un demi-milliard d’euros en 2013 soit une hausse de 22% par rapport à l’année passée.
Ce marché du vin biologique représente 11% de la consommation totale de produits bio en France en valeur. Le vin bio, lui, ne connaît pas la crise !

On définit un vin bio lorsqu’il est produit sans traitement chimique, selon les principes de l’agriculture biologique. Selon certains professionnels, les vins bio expriment une maturité plus savoureuse que les autres vins, offrant un parfait équilibre des saveurs.
En 5 ans, le vin biologique a explosé en France : les surfaces cultivées ont augmenté de 188% en 5 ans mais la conversion est souvent longue et difficile. Beaucoup de producteurs ne survivent pas à la baisse de rendement qui survient entre 2 et 4 ans après le choix de conversion. Des années de climat difficile, marquées par des excès de pluie et de fraicheur, ont fini par en décourager plus d’un. Mais la culture des vins biologiques représente tout de même 8,2% du vignoble français, soit environ 64 600 hectares. Le succès des vins bio a porté la France au 2ème rang des producteurs mondiaux après l’Espagne et avant l’Italie.

Il faut savoir que le vin bio n’est plus réservé à une élite, toutes les catégories socio-professionnelles en consomment malgré un prix plus élevé d’en moyenne 40% par rapport au vin conventionnel (8,70€ la bouteille contre 6,90€). Le respect de l’environnement, la qualité et la sécurité des produits alimentaires sont les principaux facteurs de motivation pour l’achat d’une bouteille de vin bio. Le prix n’est qu’un facteur secondaire.

Aujourd’hui, le défi réside donc dans le fait d’organiser correctement la filière, à l’image de « France vin bio », fédération des interprofessions des vins biologiques, créée en 2013 et regroupant producteurs et négociants du vignoble du Languedoc-Roussillon, d’Aquitaine, de Rhône-Alpes, de Champagne et de Bourgogne, et qui représente aujourd’hui 60% de la production de vin bio en France.

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L’avenir de la viticulture française en question

Le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll a relancé un débat récurrent entre négociants et vignerons lors d’une réunion le mercredi 14 mai dans laquelle il a demandé à l’établissement public France Agrimer de préparer un Plan Stratégique 2025 de la filière viticole, présenté en juin 2014. Des décisions sur le point d’être prises engendreraient une mutation importante du secteur viticole français conditionnant le futur des vignerons, des négociants et entreprises viticoles, et des territoires.

Une question est fortement discutée, celle de l’autorisation de nouvelles vignes pour une augmentation de la surface viticole européenne d’1% par an à partir de 2016, et de la suppression des « droits de plantation » dont le but est de réguler la viticulture au niveau européen. Ces changements auraient pour conséquence, selon certains, une déstabilisation complète d’un secteur actuellement fragile. Même si ces autorisations pourraient permettraient une meilleure production, elles pourraient aussi sans nul doute occasionner certaines dérives, et mettre en place un système de plus en plus industrialisé au grand désespoir des vignerons français attachés à leurs traditions.

Ce Plan  devrait favoriser le développement d’une production de vins sans Indication Géographique (IG), c’est-à-dire d’un vin dit « de marque » – non autorisé aujourd’hui – qui permettrait de relancer la filière viticole plutôt en déclin (baisse de la production de près de 22% en 10 ans). Cette position est défendue par l’Association  nationale interprofessionnelle des vins de France regroupant Castel, Grands Chai de France, l’Union des maisons et marques de vin.
Les vignerons quant à eux ne souhaitent pas que les vignes sans IG soient plantées dans les zones d’Appellation (AOC), de peur que les détenteurs d’autorisation de ces plantations ne s’approprient l’AOC. Ils soulignent également l’importance des AOC, gage de la qualité des vins, permettant au vignoble français d’être le premier exportateur mondial de vins en valeur (7,8 milliards d’euros en 2013). Affaire à suivre courant juin… !

Exportation des vins français