En octobre 2015, la feuille de route du pôle excellence de l’oenotourisme en France a été publiée. Commandée par Laurent Fabius et Mathias Fekl, cette étude permet de mettre en lumière 18 mesures pour booster la filière. 40 professionnels de l’oenotourisme ont été auditionnés pour mener à bien ce projet.Parmi les 18 mesures énoncées, nous retiendrons celles-ci :
– Mettre en place des formations consacrées au tourisme et destinées aux vignerons : pour se lancer dans l’oenotourisme, des connaissances techniques en matière d’accueil, d’offres et d’activités sont indispensables.
– Faire en sorte que les activités dans les vignes comme dans le vignoble de Bourgogne ne soient plus assimilées à du travail dissimulé : au sens du code du travail, l’initiation aux vendanges le temps d’une journée ou d’une demi-journée peut être confondue à du travail irrégulier. Cette mesure propose donc de clarifier et de poser un cadre pour encadrer ces activités oenotouristiques encore mal légiférées.
– La connaissances des goûts des différents touristes internationaux doit être approfondie pour proposer des vins ciblés.
– Adapter les conditions de construction des structures touristiques au milieu rural pour faciliter l’expansion des activités et le développement de l’oenotourisme.
– Adopter des stratégies marketing offensives (offres, territoires, vignobles, ..) pour concurrencer les autres régions viticoles mondiales, à forte identité, dans l’optique de devenir des destinations concurrentielles.
– Faciliter et promouvoir la collaboration entre acteurs du tourisme et interprofessions vigneronnes pour coordonner les actions.
– Lier de manière plus incisive la culture, le patrimoine, aux offres d’oenotourisme. Les récents classements des climats de Bourgogne et de des caves de la Champagne devraient contribuer à renforcer les différentes connexions.